Toward a new SME financing model in France?


Toward a new SME financing model in France?

 

SMEs represent half of employment in France (1) but they are the one who struggle the most to finance themselves. Indeed, they keep being under developed and this partially due to a lack of adapted financing. The number of exporting SMEs is also too low and too little of them are in the innovation field. At a European level comparison, France would be the only country where the actual number of SMEs expanding exports is reducing (2). Reasons to that phenomenon are most presumably fiscal, legislation or cultural but the financial factor is also important and only this aspect will be developed here.

We know that companies’ financial strategy and their market position are intrinsically interlinked. If we take two companies with a same service, they will differentiate themselves with their financial means and structure. On the same framework, would Dailymotion be ahead of Youtube if the latter had not been taken over by Google?

What are the financing solutions for French SMEs?

In France, classic bank credit is the principal source of external financing. Bank credit works admirably well in France and it has served well the corporate community during the European post crisis period. Nonetheless the bank credit is a limited tool as it is mostly available either against physical collateralised assets or personal guarantees. Bank credit works for traditional projects and short-term treasury. What bank credit does not do, is financing innovation and financing investments in immaterial assets. Reasons for the limitations for bank credit lie surely in the old risk culture within banks, but also in the regulatory preference to liquid collaterals.

Companies can also finance their project by equity, either external or internal. Today SMEs create equity largely internally through retained earnings. External equity is less used because it creates ownership dilution, which leads to a loss of control. Usually this type of financing is done by Capital Investment but also by organisations such as Bpi France.

So, today, bank credit and equity from specified investors, are the two dominant sources of financing for SMEs. Financing offer is still limited and not adapted, especially, in the innovation and services field.

However we can observe rising some financing alternatives, both on their origin point of view (investor base) and their structure. New investors are private debts platforms, private placements and even crowfunding. Retail savings could also become a new financing source (2). New structures include “project financing”, mezzanines, hybrids, convertibles etc.

A new keyword in the SME finance today includes BDC (Business Development Corporation) (3). Established by the American Congress in the 80s in order to boost investments in American’s companies and increase the employment at that time. BDCs are companies that allow the investor community to access more largely the SMEs by means of private debt, mezzanine, hybrid and equity. Investing through BDC is not limited to the institutional and qualified investors but is open to some of the less qualified investors. BDC framework offers a win-win concept as not only it is favourable to the investor community but is also serves the SMEs by bringing at their disposal a much wider scope of instruments to be used in the capital structure. In the US, inflows to this sector are constant and significant and the risk adjusted return compare remarkably well with the traditional asset classes (4).

Will France see in the future an equivalent of a Business Develoment Company or a variation of it in its legal framework?

In order that SMEs keep playing their role in investing, innovation, growth, exports and employment, it is primary importance to see that the French financing environment develops in terms of regulation, product offering and corporate culture.

 

French version 

Vers un nouveau mode de financement des PME en France ?

 

Les TPE/PME représentent la moitié des emplois salariés en France (1) et pourtant ce sont elles qui ont le plus de mal à se financer. En effet, celles-ci restent sous développées à cause, notamment, d’un manque de financement adapté. Le nombre de PME exportatrices est également trop faible et peu d’entre elles sont orientées vers l’innovation. En comparaison, la France serait le seul pays Européen où le nombre de PME exportatrices est en recul (2). Les raisons à cela sont vraisemblablement fiscales, règlementaires ou encore culturelles mais le facteur financier est également primordial et c’est uniquement cet aspect qui sera développé dans cet article.

On sait que la stratégie financière des entreprises et leur positionnement sur le marché sont étroitement liés. Deux entreprises proposant un même service se différencient par leur moyen et leur structure financière mise en place. Sur le même schéma, Dailymotion ne serait-il pas aujourd’hui devant Youtube si ce dernier n’avait pas été racheté par Google ?

Quelles sont donc les solutions de financement pour les PME ?

En France, le crédit bancaire classique est la principale source de financement externe. Ceux-ci fonctionnent bien et ils ont également très bien servis les entreprises pendant la période post crise 2008.

Cependant le crédit bancaire est un outil limité puisqu’il est accordé en échange de garanties tangibles, des titres collatéraux ou encore d’autres biens personnels. Ainsi le crédit bancaire finance essentiellement des projets traditionnels et la trésorerie de court terme. Ce que le crédit bancaire n’assure pas c’est le financement de projets innovants et le financement d’investissements dans des biens non tangibles. Cela est dû à la culture du risque des banques, mais aussi à leur préférence (et celle du régulateur, AMF) envers des collatéraux plus liquides.

Le financement des projets peut également passer par une ouverture des capitaux propres de l’entreprise. Cependant cette ouverture de capital entraine une dilution du capital engendrant ainsi une perte de contrôle et le nouveau style de management peut contraindre les actionnaires existants. Ce type de financement est souvent soutenu par les fonds Capital Investment mais également par des organisations type BpiFrance.

Il existe donc principalement deux types de financement : le crédit bancaire et l’ouverture des capitaux propres. L’offre de financement reste finalement assez limitée et inadaptée, notamment, pour le secteur de l’innovation et des services.

On remarque cependant l’apparition de financements alternatifs, aussi bien du point de vue de leur origine (investor base) que de leur structure. Les nouveaux investisseurs sont les plateformes de dette privée, de placements privés et même de crowdfunding. On peut noter que l’épargne des particuliers pourra éventuellement devenir une nouvelle source de financement (2). Les nouvelles structures incluent les « financements de projet », les mezzanines, les hybrides, les convertibles, etc.

Une forme de plateforme de gestion a vu le jour aux Etats-Unis, spécialisée dans l’investissement des ETIs, PMEs et TPEs uniquement. A l’origine créés par le Congrès americain dans le but de stimuler l’investissement des entreprises américaines et augmenter l’emploi dans les années 1980, on les appelle les Business Development Corporation (BDC) (3). Les BDC sont donc des entreprises proposant aux investisseurs d’accéder plus spécifiquement aux PME par le biais de dettes privées, des mezzanines, des produits hybrides et par le capital. Ils sont similaires aux fonds de Venture Capital et de Private Equity. Cependant, les BDC ne sont pas limités aux grandes institutions et aux investisseurs qualifiés mais ils sont aussi ouverts à des investisseurs individuels (moins expérimentés). Leur but consiste à proposer un système favorable aux deux parties. D’une part ils apportent aux PME une gamme d’outils de financement plus large et adaptée et d’autre part ils permettent aux investisseurs d’accéder à ce marché. Leur rendement ajusté au risque, comparé au rendement des autres classes d’actif, a été robuste ces dernières années (4).

Ce nouveau modèle, rassemblant sur une même plateforme une plus grande diversité et quantité d’investisseurs et de bénéficiaires, va –il apparaître en France ? Va t-il garder la même forme ?

Pour que les PME continuent à jouer leur rôle d’investissement, de croissance, d’innovation et surtout d’emploi il est nécessaire de voir la gamme d’outils de financement s’agrandir en Europe et en France.

 

Astrid Liedes

Gem Finance Society

 

(1) Rapport Annuel sur l’évolution des PME 2016 ; Bpi France (juillet 2017). Available on : https://library.bpifrance-lelab.fr/PME16/#v=Version1&l=fr&p=0

(2) Financement des PME ; Livre Blanc (March 2017). Available on : http://www.afg.asso.fr/wp-content/uploads/2017/04/AFG_LivreBlanc_FinancementPME_20170405_HD.pdf

(3) How to invest in business development companies (BDCs); Simplysafedividends (4th of November 2016). Available on : https://www.simplysafedividends.com/business-development-companies-bdcs-list/

Business Development Companies (BDCs); Investopedia. Available on : http://www.investopedia.com/terms/b/bdc.asp

(4) Private Debt Markets Hide Hedge-Fund-Like Risks; Bloomberg (august 2017) Available on: https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-08-30/private-debt-direct-lenders-could-be-risky

Other readings that helped to write this article:

FAQ about BDCcs ; Morrison & Foerster LLP, 2017.

Business development companies: Middle-market financiers of the future?; Deloitte report from J. Lynette DeWitt (2015).

New approaches to SME an Entrepreneurship Financing : Broadening the Range of Instruments ; OECD (2015).

Rapport sur le financement des PME et ETI en coissance ; Observatoire du financement des entreprises (octobre 2015).

Le financement de l’investissement des entreprises; François Villeroy de Galhau (september 2015).


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